Du haut du clocher, Marie-Françoise et René vous contemplent.

Par le passé, les cloches étaient un instrument de communication de masse. Elles donnaient l’heure, appelaient aux offices, prévenaient des incendies, annonçaient un décès ou tout autre évènement. Le clocher de l’église de Lommerange abrite deux cloches présentant un intérêt historique certain. Assurant encore quelques menues fonctions, elles sont tellement intégrées au fonctionnement journalier des habitants du village, que l’on pourrait en avoir oublié leur histoire.

cloche marie_francoise_bLa première s’appelle Marie-Françoise…

Ronde et dodue, suspendue sous le mouton, appelé aussi joug de cloche, qui se trouve côté route, elle égrène depuis bientôt un siècle la vie lommerangeoise. C’est sur Marie-Françoise que frappe le marteau qui sonne les heures et les demies. Par contre, c’est sur sa voisine ainée que frappe le marteau qui annonce la sonnerie de l’Angelus.

 

Marie-Françoise est ornée sur son pourtour supérieur d’un bandeau comportant vingt figures de saints. Elle comporte l’inscription suivante sur son flanc-ouest : 
"Je remplace la cloche enlevée par les allemands en 1917
Je m’appelle Marie-Françoise.
J’ai un parrain Théophile François Hirtzberger, Maire, et une marraine, Marie Didion.
J’appelle les vivants. Je pleure les morts.
Je chante la victoire et la paix."

Biard Roy à Ste Austreberthe (Biard Roy correspond à une société campaniste de Seine-Maritime dont l’origine remonte à 1818 et qui est spécialisée dans l’installation des cloches. Cette société existe toujours aujourd’hui.).

Sur son flanc-est, cette cloche comporte l’inscription suivante :
"L’an 1923, j’ai été bénite par Mr l’abbé GERFAUX DE CHATILLON Curé de Sancy, Administrateur de Lommerange, Gustave Didion étant Adjoint".
Cornille Havard à Villedieu.

(Villedieu les Poêles est une cité normande située à côté du Mont Saint Michel et qui est réputée depuis le 6ème siècle pour le travail du cuivre. Au 16ème siècle, des fondeurs de cloches venus de Lorraine s’y installèrent. Marie-Françoise y a été fondue.)

Le pourtour supérieur de la cloche comporte un bandeau de vingt représentations de saints.

…et nous renvoie à l’annexion.

cloche marie_francoise_aL’histoire de Marie-Françoise nous renvoie à la guerre de 1914-1918 qui voyait l’Alsace Moselle vivre ses dernières années d’annexion. Le blocus de l’Allemagne et la prolongation de la guerre avaient entraîné depuis 1915 une raréfaction des métaux et des matières premières. Des mesures avaient été prises pour que les stocks disponibles de, cuivre soient exclusivement réservés aux besoins de l’industrie de guerre.

Une ordonnance du 1er mars 1917, valable dans l’ensemble de l’empire allemand, avait décrété que la récupération des métaux en tous genres devenait une priorité. Les orgues en étain et les statues en bronze avaient été les premières cibles de l’industrie de guerre allemande. Puis était venu le tour des cloches composées en général de deux tiers de cuivre rouge et d’un tiers d’étain.

En Moselle et dans le Pays messin, près de deux cloches sur trois vont être descendues de leur logement en juillet 1917 puis démontées et fondues, ce qui représente le chiffre considérable de mille quatre cents pièces. A Lommerange, ce n’est que le 12 octobre 1917 qu’une des cloches en place, baptisée en 1810 et pesant 700 R, sera enlevée par les allemands.

Il est à noter que les allemands n’avaient pas eu la primauté de cette atteinte au patrimoine campanaire. Avant eux, la Révolution Française et Napoléon en avaient fait grande consommation pour convertir le bronze en monnaie ou en canons.


 La seconde cloche, la plus ancienne, est dédiée à Saint René.

cloche reneSur son bandeau supérieur, cette cloche qui est située du côté de la ruelle de l’église porte l’inscription :

IN HONOREM SANCTI RENATI CONSECRAUERUNT PRESBITERI CONGREGATIONIS MISSIONIS HOC CIMBALUM JUBILATIONIS
(Les prêtres de la congrégation de la Mission (lazaristes) ont consacré cette cloche de jubilation en l’honneur de Saint René).

Sur son bandeau inférieur, figure la mention :

AERE PONDERIS 900 MENSE APRILI ANNI 1705.
(Le bronze (airain) fondu est de 900 (livres) au mois d’avril 1705).

cloche rene_bSur cette cloche est apposée une très belle croix de Lorraine sur un côté ainsi qu’une représentation de la crucifixion de l’autre côté. Elle a été fondue en 1705, année où des chroniqueurs attestaient qu’une trentaine de maisons composaient le village de Lommerange. (Certaines de ces maisons étaient qualifiées de masures. Elles abritaient alors 12 laboureurs et 25 manouvriers).

Année, il est bon de le rappeler, correspondant à l’édifice antérieur à l’église Saint Léger actuelle qui n’a été reconstruite qu’en 1775, année antérieure aux pierres de consécration des autels latéraux qui datent de 1732.

L’église de Lommerange étant dédiée à Saint Léger, on peut penser que cette cloche, dédiée à Saint René, a dû appartenir à une autre église à l’origine ou était destinée à un autre édifice.Toujours est-il que la dévolution de cette cloche à l’église de Lommerange, quelle que soit son histoire, a été voulue par les frères et prêtres de la Mission fondée par Saint Vincent de Paul en 1625.

Préoccupés, par la misère spirituelle et corporelle des gens de la campagne « qui se damnent », ils lançaient des Missions paroissiales itinérantes ayant pour but essentiel l’évangélisation des pauvres.

Avec un peu d’humour, on pourrait penser que cette dévolution est peut-être à l’origine du nombre de "René" que compte la commune de Lommerange, parmi lesquels, à titre anecdotique, on peut citer Renée Clausse née Vietti, présidente du Conseil de Fabrique, René Rech, trésorier du Conseil de Fabrique … et bien d’autres encore.


 A qui l’indemnité pour la cloche de 1810 volée par les allemands en 1917 ?

cloche saint_reneL’arrivée de Marie-Françoise n’allait pas clore le chapitre de la cloche de 1810 réquisitionnée par les allemands le 12 octobre 1917. La cloche volée, on en exigea le remboursement auprès du Tribunal arbitral mixte franco-allemand de Paris instauré par le Traité de Versailles. Mais au bénéfice de qui ? Conseil municipal et conseil de fabrique se déclaraient chacun candidats à l’indemnisation. Jusqu’à ce que…

En 1920, il semblerait que le conseil municipal avait renoncé à l’indemnité de la cloche. Le conseil de fabrique, suivant les instructions du Commissariat général de la République de Strasbourg, avait alors satisfait aux formalités requises et avait adressé au Commissariat la réclamation de cette indemnité.

En 1924, sur l’invitation de l’évêque, ce même conseil de fabrique avait donné tout pouvoir à son trésorier pour l’introduction d’une requête auprès du Tribunal arbitral mixte franco-allemand en vue de l’obtention de l’indemnité. Il avait même versé au secrétariat de l’évêché la somme de trente francs pour couvrir les frais de la requête.

Retournement de situation. Le 7 mars 1925, le maire, donnait connaissance aux élus des instructions du sous-préfet de Thionville relatives à la demande d’indemnité du conseil de fabrique pour le préjudice causé par la réquisition de la cloche.

Le conseil municipal mettait en garde le conseil de fabrique sur les conséquences qui pourraient résulter pour lui de l’introduction de cette requête auprès du tribunal arbitral mixte franco-allemand, s’il était mis en demeure de justifier la légitimité de sa demande en prouvant que ladite cloche était bien la propriété de la fabrique. Le conseil municipal justifiait sa mise en garde par le fait que l’abbé Becker, curé de Lommerange pendant la guerre, n’était pas parvenu, malgré toutes ses recherches dans les archives paroissiales, à faire cette preuve, faute de laquelle et en vertu d’une décision du gouvernement allemand, le montant du prix des cloches réquisitionnées ne pouvait être attribué aux fabriques.

cloche rene_cLe 31 mai 1925, se rendant aux arguments du conseil municipal, le conseil de fabrique admettait que la cloche fondue en 1810 pouvait appartenir à la commune surtout que le maire venait d’attester que l’inscription « Je suis un don de la commune. » était gravée sur la dite cloche. 
Sans difficulté, le conseil de fabrique décidait d’accepter cette preuve, de renoncer à ses droits sur la cloche, de ne pas continuer la requête engagée auprès du tribunal arbitral mixte franco-allemand et de demander sa radiation de la liste des réclamants.

Marie-Françoise et René continueront à veiller sur les paroissiens de Lommerange, même si la législation ne les autorise plus à autant de présence sonore que par le passé. Leur usage est en effet strictement encadré par les dispositions du règlement du 29 août 1991 adopté par le préfet de la Moselle et l’évêque de Metz et qui interdit notamment la sonnerie des heures entre 20 heures et 08 heures.

Calvaire rue de SancyA l’ombre d’un vieux frêne.

Sur le chemin de Sancy, à l’ombre d’un vieux frêne, se dresse un calvaire érigé en 1845 et qui porte l’inscription suivante : "Erigée (croix) par Madame Anne Marguerite NICOLAS, veuve de Jean-Pierre JACQUIN"

Hors le fait que ce calvaire fasse partie d’un patrimoine local devenu malheureusement trop restreint, cet havre de paix et de calme, vaut par l’attention qui lui est dévolue. Présentant l’ordonnance d’un cadre soigné, il incite à la sérénité.

 Autrefois, abandonné de tous, livré aux épines et à la mauvaise herbe, il est aujourd’hui entretenu et mis en valeur de par la volonté et l’initiative d’un habitant.

Cet habitant, il y a quelques années et pour des raisons personnelles, s’était juré de consacrer de son temps à l’entretien et la mise en valeur de ce site, s’il était entendu dans un vœu formulé en un instant de son existence, où tout se bousculait et où l’essentiel se voyait mis en jeu au point de pouvoir faire basculer sa vie elle-même.

Entendu dans son vœu et respectueux de celui-ci, il maintient, depuis, les lieux en état et s’efforce de les agrémenter. Pour l’accompagner dans ses efforts, la commune a acheté un banc et un réceptacle à déchets qui ont été mis en place par cette personne.

L’ensemble, surtout en période estivale, donne l’envie de rassembler quelques minutes de son temps et de les mettre à profit pour s’asseoir à l’ombre, seul face à ses pensées, en ce lieu champêtre agreste et bucolique, propice au repos et à la méditation.

Détails de la croix de la PassionUn emblème très particulier de la semaine sainte existe en l'église de Lommerange : la Croix de la Passion. Un mobilier que l'on peut considérer comme un condensé des stations du Chemin de Croix

Le montant supérieur de la croix porte l'écriteau (titulus) J.N.R.J. (INRI) « Jésus le Nazaréen, Roi des Juifs ». L'extrémité du bras gauche de la croix supporte le marteau qui servit à enfoncer les clous qui crucifièrent le Christ.

Des clous au nombre de trois que l'on retrouve à la croisée des bras de la croix, accompagnés de la couronne d'épines qui coiffa le crucifié.


L'extrémité du bras droit de la croix supporte la tenaille qui servit à enlever les clous. Sous la couronne d'épines, l'échelle qui servit à descendre le Christ de la croix. Traversant la croisée en diagonale de droite à gauche et de haut en bas, subsiste le manche de ce qui a dû être un fouet, le fouet de la flagellation. Un autre instrument-symbole traversait la croisée de gauche à droite. Il n'en subsiste aucun vestige (lance du soldat romain ou pique portant l'éponge vinaigrée ?).
Deux œillets métalliques situés sur la partie inférieure de chacun des bras de la croix supportaient un ou deux autres symboles qu'il serait vain de vouloir imaginer. Enfin, le montant inférieur de la croix supporte la colonne de la flagellation ou colonne aux liens.

 D'autres croix de la passion ou représentations assimilables (retables, peintures, etc...) comportent bien d'autres symboles de la passion, trouvant leur place tant sur l'avers que sur le revers de la croix. Parmi ces symboles et sans que cette liste ne soit exhaustive : le crâne qui rappelle le lieu du supplice, le Golgotha (le mont du crâne) ; les dés avec lesquels les soldats jouèrent les vêtements du Christ, ; le coq qui chanta après que Saint Pierre eut renié le Christ ; l'aiguière avec laquelle Ponce Pilate se lava les mains ; le calice (devenu plus tard le Graal) qui servit à recueillir le sang versé ; la torche rappelant la recherche de Jésus par les soldats romains, la nuit, au Mont des Oliviers ; la lanterne de Malchus, serviteur du grand prêtre Caïphe qui eut l'oreille coupée d'un coup d'épée par Saint Pierre ; les trente deniers de Judas ; la bourse; la main du garde du grand-prêtre qui gifla Jésus, le roseau, la lune et le soleil de l'éclipse, etc...

DSC 0293Ces croix de la passion qui regorgent de symboles peuvent trouver leur inspiration dans le Moyen Age qui fut avide de représentations. Nombre d'entre elles remontent au dix septième siècle et sont classées.
La croix de Lommerange n'est pas datée et il serait intéressant qu'elle le soit. Intéressant, serait-il également, de savoir si d'autres croix de ce type se trouvent dans les communautés de paroisses environnantes et de les recenser.

Les chrétiens vont, dès la nuit de samedi à dimanche, tourner la page sur une semaine mortifiante dominée par l'esprit d'ascèse et d'austérité en rangeant cette croix et en lui substituant le cierge pascal avant que de fêter la résurrection le dimanche de Pâques. Une fête pascale qui verra, cette année, la messe de Pâques célébrée en l'église de Lommerange le dimanche 12 avril à 9 h 30.

 

Ouvriers sur le site de la fontaine du ConroyUn chantier d’insertion redonne vie à la Fontaine du Conroy.

C’est le 15 mai 2000 que les participants d’un chantier d’insertion piloté par le CDT (Comité Départemental du Tourisme) du Département de la Moselle avaient entamé dans le cadre de l’opération EDEN (Entretien des Espaces Naturels) une action au service de l’aménagement touristique et de l’environnement pour la commune de Lommerange.

Sous la conduite de Jean-Luc Baudinet, coordinateur de l’opération, ils s’étaient donné pour objectif de tirer de l’oubli une partie de la fontaine du Conroy réduite à l’état de ruine par l’action conjuguée des hommes et du temps. Aujourd’hui, c’est chose faite. Les murs d’une travée de l’ancienne fontaine ont été relevés et chapeautés d’une toiture à deux pans.

La vieille fontaine.

Si l’on se réfère à joseph Muller qui a travaillé sur l’histoire de Lommerange, "en 1834 surgit à Lommerange, un problème crucial, celui de l’alimentation en eau potable". Cette année-là, le maire, Jacques Nicolas adressa au préfet cette missive : "Le 23 novembre 1834, les élus du conseil municipal ont considéré que notre commune, tous les ans, était malheureuse pour se procurer l’eau nécessaire à la consommation des habitants. Nous sommes obligés d’aller au loin pour s’en procurer.

C’est avec bien de la peine qu’ils s’en procurent dans une fontaine qui existe au lieu-dit "à Conroy", où l’on puise l’eau avec de petits vases par de petites ouvertures. La dite fontaine est située dans une partie de la forêt royale. En y établissant un bassin, on ne pourra commettre aucun délit ni nuire à la forêt puisque cet emplacement aboutit dans les prés". L’autorisation de construire le lavoir avec un bassin pour capter l’eau fut accordée.

Les travaux d’aménagement commencèrent le 17 mars 1836. Louis-Philippe était roi de France Après des décennies de gloire et de fiers services au cours desquelles on vint y chercher de l’eau et aussi y faire les lessives du gros linge que l’on y amenait en tombereau ou à l’aide d’une brouette, la construction, au début du XX ème siècle, du lavoir situé en bout de la rue Joffre à Lommerange, sonna le glas de la fontaine du Fond du Conroy, vaincue par l’adduction de l’eau potable dans la commune. Le syndicat des eaux de Fontoy était né et ses conduites commençaient à alimenter particuliers et édifices publics, dont ce nouveau lavoir de la rue Joffre.

La fontaine périclita, même si, au début du vingtième siècle, on la fréquentait encore et même si, quelques décennies plus tard, entre 1930 et 1940, on essaya de relever une partie des ruines en leur octroyant une toiture à un pan. Ruine de l’édifice aidant, des pierres y furent récupérées pour alimenter les constructions qui s’érigeaient alors dans le village.

Vers la redécouverte d’un bâtiment déchu.

En juin 1998, le maire, René André faisait part à Ugo Polidori, chargé de mission à Esfolor, du désir du conseil municipal de ne pas voir le site de la Fontaine du Conroy tomber dans l’oubli. Il se voyait orienté sur le Comité Départemental du Tourisme qui proposait son aide aux communes au travers d’initiatives qui alliaient aménagement touristique et réinsertion de personnes en difficulté sociale par embauche sous contrat emploi solidarité. Ceci, dans le cadre de l’opération EDEN.

Par délibération prise en date du 24 septembre 1998, le conseil municipal sollicitait l’intervention des équipes du CDT et acceptait de prendre à sa charge 50 % des dépenses nécessitées par les travaux. Le chantier débutait en mai 2000.Cliquez pour agrandir

Les ouvriers CES allaient ainsi consacrer 2144 heures de travail au site de Lommerange en 2000 ; 1925 heures en 2001 et 1715 heures en 2002. Travaillant avec des moyens matériels parfois rudimentaires, surtout au début, moins par la suite, ils ont ainsi défriché et débroussaillé le site, ont remis au jour le bassin du lavoir et la chambre d’eau puis un deuxième bassin, ont trié les pierres, les ont brossées, ont recherché les fondations de la travée à relever, créé un sentier d’accès entre le chemin du monument et le lavoir, installé une passerelle sur le Conroy, aménagé un sol de propreté tout autour de l’édifice.

Fin 2002, les murs avaient été maçonnés jusqu’à une hauteur de 2 m 10 et attendaient de supporter la toiture prévue. Malheureusement, la conjonction d’un certain nombre d’éléments et d’évènements allait entraîner une période de repli de cinq années au cours desquelles la fontaine allait rester en l’état.

Parmi ces évènements l’indisponibilité du tuteur technique de l’époque, Roland Lorscheider, indisponibilité imputable à un accident survenu sur un autre chantier, suivie de son départ à la retraite puis de son remplacement. Mais aussi, le sort fait aux contrats aidés. Ce n’est qu’en 2007 que les travaux allaient reprendre jusqu’à achèvement du programme de réhabilitation.

Le lavoir retrouvé. 

Cliquez pour agrandirEn novembre 2007, le Comité Départemental du Tourisme redirigeait sur le site de la Fontaine du Conroy une équipe d’ouvriers encadrés par deux nouveaux tuteurs techniques, Alain Andres et Pascal Liabaud. En quelques mois, une quinzaine d’ouvriers issus de Thionville et de ses environs allait redonner au site toute son accessibilité et son cachet. Ils allaient reprendre, une fois de plus, le dessus sur la nature qui avait opéré une reconquête des lieux. Ils allaient effacer, une fois de plus, les traces de l’ignominie humaine qui ont pour nom dégradation et pollution.

Les abords du site étaient débroussaillés, le chemin réaménagé, la passerelle refaite, les escaliers bétonnés. Les actes de vandalisme étaient réparés. Des centaines de kilos de détritus apportés par les crues du Conroy ou abandonnés par les jouisseurs indélicats de ce site exceptionnel étaient récupérés et dirigés vers un centre de collecte des déchets. Ce n’est qu’après avoir fait place nette que la mise en place de la toiture pouvait être envisagée.

Courant janvier et février 2008, poutres, madriers, chevrons, plaques tuilées, visserie et autres accessoires étaient livrés aux ouvriers du CDT qui parachevaient un travail entamé près de dix années plus tôt si l’on tient compte de la phase administrative ayant préludé à l’entame du chantier proprement dit. Ils dotaient les murs d’une toiture susceptible de préserver l’édifice pendant de longues années.

Désormais, le promeneur pris sous un orage pourra s’abriter dans la fontaine du Conroy en regardant une eau abondante sourdre du flanc de la colline. Le 25 février 2008, à midi, le chantier de Lommerange s’achevait pour les ouvriers du CDT par un repas offert par la commune. L’objet de cette opération a été de relever, de manière durable, les vestiges d’un édifice disparu.

Ceci, afin de rappeler aux habitants du cru que cet endroit faisait partie intégrante, jusqu’au début du vingtième siècle, de la vie quotidienne de ceux qui les avaient précédés dans leur village de Lommerange. Un des effets de cette opération, qui ne manquera pas de lui donner toute sa noblesse et sa légitimité, est qu’elle aura permis à des personnes fragilisées par un parcours individuel chaotique ou par les aléas d’une vie qui ne les a pas épargnés, de faire un pas vers une réinsertion sociale et professionnelle.

Elle aura été un chantier de réentraînement au travail multipliant les facteur d’intégration professionnelle : acquisition de savoirs-faire multiples, respect des horaires, des consignes de travail et de sécurité, suivi professionnel individualisé accordé à chacun. Il faut espérer que cette opération menée sur la Fontaine du Conroy constituera pour chacun des ouvriers y ayant participé une expérience perçue comme positive et valorisante, susceptible de les aider à remettre le pied à l’étrier d’une vie responsable et autonome.

Quoique puisse être leur devenir, la commune de Lommerange se doit de les remercier chaleureusement pour le travail accompli à son bénéfice et au bénéfice de l’environnement. Surtout que le chantier mené au bénéfice de la commune de Lommerange sera le dernier mené au service d’une commune.

Désormais, le Département de la Moselle réservera ses équipes d’ouvriers au bénéfice d’opérations menées pour le seul Département.

Mairie de Lommerange

14 rue Maréchal Joffre
57650 LOMMERANGE
03.82.84.81.48

Horaire de la Mairie:

  • Mardi de 10 h 00 à 11 h 00
  • Mercredi de 14 h 00 à 16 h 00
  • Vendredi de 17 h 00 à 19 h 00

Horaire du Secrétariat :

  • Mardi de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 00 à 17 h 00
  • Mercredi de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 00 à 17 h 00
  • Vendredi de 13 h 00 à 19 h 00
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