Suite à la rupture de ligne électrique du 3 janvier dernier à 6 h 15 du matin, qui avait laissé les cent quarante foyers lommerangeois dans le noir et aux interventions faites par la commune le même jour auprès des autorités préfectorales, Enedis a mis les bouchées doubles pour régler le problème.
Le 3 janvier, dès 18 heures, Enedis avisait le maire par SMS que trois groupes électrogènes récupérés à Strasbourg étaient en cours d’acheminement vers la commune. Arrivés à Lommerange sur le coup de minuit, le premier de ces trois groupes était installé dès 1 heure du matin. Toutes les habitations se voyaient desservies en électricité dans la nuit.
Le lendemain, quelques problèmes touchant le 380 volts étaient vite réglés par les agents d’Enedis qui, en parallèle, réparaient la ligne et les poteaux sinistrés. A 18 heures, les groupes électrogènes étaient débranchés et les habitants à nouveau raccordés au réseau.
Une performance pour Enedis qui peut s’expliquer par l’écoute particulière manifestée et par le service de fourniture d’électricité et par l’autorité préfectorale à la situation de Lommerange qui était une situation de récidive sur laquelle il conviendra de se pencher. Dès à présent, le maire René André, pose la question "du coût de cette panne et de sa prise en charge par le propriétaire des sapins qu’il faudra amener à résipiscence », tout autant que de l'indemnisation de la perte d'exploitation subie par les professionnels locaux, tout autant que de l'inconfort généré auprès de toute une population".
Une situation de récidive.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Le dimanche 28 février 2010, dans la matinée, débutait une coupure d'électricité qui allait durer 28 heures. Un sapin du chemin de la ferme du Sart était arraché par la tempête Xynthia et écrasait la ligne électrique desservant la commune de Lommerange.
Le 3 janvier 2018 à 6 h 15, la tempête Eléanor répètait la casse connue huit ans plus tôt avec les mêmes sapins du même propriétaire.
Le sinistre de 2010 avait suscité de nombreuses démarches de la commune en direction des autorités administratives, d’EDF et de son pôle-élagage. Le poisson avait été noyé.
Le 17 novembre dernier, recevant l’interlocutrice d’EDF auprès des collectivités, le maire et les élus présents ne parlaient que de ce problème. Ils se déplaçaient sur le chemin de la ferme du Sart avec cette personne pour lui démontrer que les sapins non élagués constituaient un risque pour la ligne électrique.
Le sinistre, plus rapide que la réaction d'Enedis, a prouvé que les craintes des élus étaient fondées.
