La nature se livre parfois à des facéties pouvant laisser pantois et admiratif.
On la croirait sortie de nulle part cette courge jaune. Elle s’acharne pourtant à puiser son énergie dans la terre du jardin situé derrière la palissade en bois. Sa semblable, cachée sous les feuilles, s’est mariée quant à elle pour ne plus faire qu’une avec le grillage qui la soutient.
Admirées par les enfants et les parents qui se rendent tous les jours à l’arrêt de bus, elles ont subsisté jusqu’à ce qu’un trio, fort en beaucoup de choses mais sûrement pas en thème, ne profite de la nuit pour détruire ce que la nature avait mis des mois à construire, dispersant les débris végétaux sur la chaussée avant que de se sauver.
Discret témoin de la scène, le maire a eu tôt fait de rattraper les garnements pour les sermonner et leur enjoindre de nettoyer la chaussée. Ce qui a été fait.
Il conviendrait que les parents de ce garçon de la rue Emile Zola, de ce garçon de la rue Joffre et de cette jeune fille de la rue Jules Ferry se préoccupent enfin de ce que font leurs enfants avant qu’ils ne s’engagent plus avant sur une pente pouvant s’avérer glissante.
Bien sûr cette incivilité n’est pas gravissime. Pas plus que ne l’était le feu mis à une poubelle. Pas plus que ne l’était la dégradation au chalumeau d’un panneau d’affichage…