Des treize communes de la CA Portes de France-Thionville, Lommerange est la seule à voir ses élèves du primaire convoyés en bus vers une école voisine, en l’occurrence l’école du Centre à Fontoy. Lorsque « tout roule » (sans humour), et notamment les bus de Trans-Fensch ou de son sous-traitant Trans-Dev, cette solution s’avère idéale. A raison de deux allers-retours/jour, parents et élèves y trouvent leur compte.
Las ! Chaque rentrée apporte son lot de contrariétés et notamment cette rentrée 2020. Ainsi, seul vrai faux pas pour les primaires, un bus de 16 heures était aux abonnés absents laissant les enfants abandonnés à eux-mêmes à Fontoy. Prévenu de manière on ne peut plus abrupte par la directrice de l’école, le maire se tournait vers l’organisateur des transports qui dépêchait sitôt un bus de secours. A son arrivée, les parents avaient solutionné le problème et avaient récupéré leurs enfants.
Hors les primaires, Lommerange est confronté aux mêmes problèmes que les autres communes avec ses collégiens et ses lycéens. Des bus sont absents. D’autres arrivent en retard ou ne poussent pas jusqu’au village, notamment en fin d’après-midi en ce qui concerne les lycéens de Fameck.
Les usagers ne peuvent plus avoir confiance dans un service public défaillant auquel des parents confient leurs enfants sans pouvoir s’affranchir de la hantise de voir leur progéniture abandonnée ici ou là en cours de journée. Alors, ils prennent leur voiture.
La cause pour le maire: la désorganisation d’un service due à plusieurs facteurs. Des suppressions et des modifications de lignes irraisonnées. Des horaires tardifs non concertés. Une entreprise en phase terminale avec un absentéisme dont il faut bien parler, majeur, fatal et incurable. Une réalité financière incontournable non ignorée des élus, qui pousse à faire des économies donc à limiter les lignes et les kilomètres. 13 millions d’euros possibles pour Trans-Fensch qui en consomme 15, 5 M.
Un versement transport détourné de sa vocation d’investissement et affecté trop longtemps au maintien à flot de la SPL Trans-Fensch. Une gestion qui s’est avérée impossible tant par la gauche que par la droite qui se sont succédées aux affaires.
Nombreux sont ceux qui qui pensent la situation irredressable et que toute nouvelle perfusion ne serait que cautère sur jambe de bois. En attendant la DSP ?