Le gouvernement réintroduit les insecticides tueurs d’abeilles.
Sous la pression des lobbys de cultivateurs de betteraves qui font face à une épidémie de jaunisse virale, le gouvernement a décidé de ré-autoriser un insecticide néo-nicotinoïdes « tueurs d’abeilles ».
Véhiculée par des pucerons verts, les champs-agroindustriels de betteraves sont touchés depuis le début de cet été par une épidémie virale de jaunisse qui peuvent entrainer des baisses de rendement de 30 à 50%.
Face à cette épidémie, le syndicat des cultivateurs de betteraves affiliéà la FNSEA a obtenu la dérogation pour de nouveau épandre des insecticides dits « tueurs d’abeilles » interdits depuis septembre 2018 pour protéger les abeilles pollinisatrices.
La France étant le premier producteur de sucre en Europe grâce à la betterave sucrière, la filière agro-industrielle craint pour la production de cette année.
La principale crainte des scientifiques et écologistes à travers cette réintroduction des pesticides néo-nicotinoïdes est une inertie de contamination des sols car les doses appliquées sur les graines, selon des données industrielles – restent dans les sols, où ils peuvent s’accumuler et contaminer, plusieurs années durant, les cultures ultérieures, ou encore les plantes sauvages poussant aux abords des parcelles dont nos abeilles raffolent.
Les autres filières agro-industrielles comptent bien profiter de la brèche ouverte par la filière betteravière pour elles-aussi, déroger à l’interdiction des néo-nicotinoïdes. En effet les producteurs de maïs ont eux aussi exprimé leur volonté de déroger à l’interdiction des néo-nicotinoïdes.
La chasse à la glu sera-t-elle de nouveau autorisée ?
Une rencontre a eu lieu vendredi à Matignon entre les chasseurs et la ministre de la transition écologique.
Attirés par les sifflements d'un congénère, les grives ou les merles se posent sur des tiges enduites de colle et se retrouvent englués vivants.
Cette méthode dite « traditionnelle » de chasse à la glu fait monter la tension entre les chasseurs et les défenseurs des animaux d'une part, et entre les chasseurs et Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique d'autre part.
En 2019, la France avait autorisé la capture de 42 000 oiseaux par la glu. Au début du mois, Barbara Pompili, nouvelle ministre de tutelle des chasseurs, avait refusé de signer le renouvellement de quotas pour cette chasse. Le vendredi 7 août, une délégation de chasseurs était reçue à Matignon pour aborder de nouveau le débat.
Pour Willy Schraen, président de la Fédération Nationale des Chasseurs, « c'est une pratique minuscule ».« Il ne comprend pas que la ministre s'occupe d'un sujet aussi petit ! »
Le patron des chasseurs rappelle que, à la glu, les oiseaux ne meurent pas, ils ne sont capturés vivants que pour leur chant. Après avoir été détachés de leur piège collant, ils doivent servir « d'appelant » pendant deux mois avant d'être relâchés !