Le bûcher avait été dressé en haut de la rue Emile Zola en face du terrain de sports. Figurant un château-fort, constitué pour l’essentiel de bois très sec et de palettes, ce bûcher, que l’on appelait autrefois « bûle » en référence à l’origine latine du mot, a été mis à feu à 23 h 30.
Cette fête de la Saint Jean a bénéficié d’un temps particulièrement propice et d’une affluence jamais vue. Parmi cette affluence, une forte proportion de personnes extérieures au village qui se sont associées positivement à cette soirée que concurrençaient directement les Saint-Jean de Hayange et de Nilvange. A 22 heures, les stocks d’alimentation prévus par le comité du FCL étaient épuisés.
Cette soirée réussie est à mettre à l’actif de l’association du Football Club de Lommerange qui, par son initiative, s’est située dans le respect de la tradition locale de la Saint Jean pratiquée de longue date et qui autorise à se remémorer les bons moments passés autour du bûcher, il y a une trentaine d’années, lorsqu’il était monté sur les hauteurs de la Croix Thomas.
Le temps particulièrement clément a incité les plus vaillants des présents à prolonger la nuit autour du tas de braises. Par conviction festive plus que par souci d’enfreindre les préceptes de Saint Eloi qui, au VII ème siècle, voyant dans la célébration des feux solsticiaux une persistance du paganisme avait intimé : « Que nul chrétien ne mette sa confiance dans les bûchers. Qu’aucun de vous ne célèbre le solstice, en la fête de la Saint Jean, par des danses, des paroles et des chants diaboliques.»