La mante religieuse est entrée dans les légendes et les films sous les apparences d'un monstre mutant comme la kamacuras ou la gimantis apparue dans la série Godzilla. Plus prosaïquement, s'il lui faut six métamorphoses successives pour se voir dotée d'ailes et devenir fécondable. Elle n'en reste pas moins inoffensive pour l'homme.
Même si elle est carnivore, ses qualités prédatrices ont été exagérées. Elle habite là où elle trouve le plus facilement sa nourriture, dans les jardins, les prés, les champs, au bord des forêts. Parfois appelée « tigre de l'herbe » en raison de ses mœurs quelque peu voraces, elle se nourrit d'insectes tels que punaises, criquets, sauterelles, mouches, abeilles, etc... Très active, elle détruit grand nombre d'insectes nuisibles pour les jardins et les semences. A ce titre, elle est protégée dans bien des régions et classée dans la liste rouge des orthoptères protégés en Allemagne. La mante religieuse adulte meurt une fois que les froids arrivent.
Primitivement originaire d'Afrique, la mante religieuse s'est répandue sur toute la zone méditerranéenne et de grands territoires. Ses stations les plus nordiques semblent se situer à l'est du mont Oural. Elle est considérée comme espèce invasive en Amérique du Nord depuis le début du XXesiècle. Elle a été introduite dans l'État de New York en 1899 pour lutter contre les insectes ravageurs. Cet insecte est protégé en Ile de France. En Allemagne, elle est classée dans la « liste rouge des orthoptères » (Rote liste) dans la catégorie 3 (vulnérable).
Le Gecnal (Groupement d'étude et de conservation de la nature en Lorraine) estime que la mante religieuse qui n'est ni une sauterelle ni un criquet, colonise toute la Lorraine depuis plusieurs années et notamment depuis 2010.
S'il n'est pas rare d'en apercevoir ici ou là, la règle doit cependant rester de ne pas la déranger et de la laisser à sa vocation : la chasse aux nuisibles.