Certains se demandaient pourquoi les statues tardaient tant à retrouver leur place dans la chapelle Sainte Apolline. C'est chose faite aujourd'hui, à une exception près.
Saint Joseph et la Vierge Marie ont retrouvé leur place sur l'autel. Saint Roch, Saint Donat et Sainte Scholastique ont été repositionnés sur leurs supports. Sainte Apolline, quant à elle, restera cloîtrée en un lieu sûr.
On se souvient que dans les années soixante, des pillards ouvrirent, de nuit, une brèche dans le mur de cette chapelle pour en emporter la statuaire. Une statuaire de valeur qui fut remplacée par des statues en plâtre. Hors, peut-être, celle de Sainte Apolline dont la facture permettrait de penser qu'il s'agit d'une statue ancienne et qui, de ce fait, en attendant sa copie, ne retrouvera pas sa place dans la chapelle.
Cette chapelle Sainte Apolline, qui appartient au conseil de fabrique, a fait l'objet d'un programme de restauration mené conjointement par la commune et le conseil de fabrique entre 2003 et 2009. Pierre d'achoppement entre la commune et l'entreprise ayant eu en charge la réfection des intérieurs, le fronton de l'autel. Problème réglé aujourd'hui.
Peint, ce fronton a fait l'objet, au fil des interventions des artisans, d'interprétations scripturales particulières au regard du texte initial gravé dans la pierre et qui est : « Cette chapelle est faite à l'honneur de Dieu par monsieur et madame Rudman » Un texte sur lequel on peut s'interroger : on érige une chapelle ; on ne la fait pas. Si on la fait c'est « en l'honneur de » et non « à l'honneur de »).
Douteux aussi du fait d'une imprécision et approximation incompréhensibles : on ne connait pas de M et Mme Rudman à Lommerange, mais un M et Mme Ruhlmann, M. Ruhlmann étant néà Epfig en Alsace le 28 mars 1800 et décédéà Lommerange le 27 février 1885. Outre la chapelle, on leur doit l'ancien monument aux morts de la commune situé en bout de l'allée centrale du cimetière, monument sur lequel est apposée cette inscription : « Les trois premières places (du nouveau cimetière) ont été accordées à M et Mme Ruhlmann pour l'érection de cette croix » ainsi qu'un monument à la mémoire de leur fille Pauline Eléonore Ruhlmann : « Ici repose le corps de Pauline Eléonore Ruhlmann décédée le 1er décembre 1848 à l'âge de onze ans, douée d'un esprit naturel sachant se faire aimer de ses semblables, faisant le bonheur de son père et de sa mère qui déplorent amèrement sa perte. Priez pour elle. »
Désormais le passant pourra lire sur la pierre de l'autel mise à nu l'inscription originale évoquée ci-dessus qui ne manquera pas d'être diversement appréciée.«Ce qui est écrit, est écrit.».