Ils étaient quelques copains à avoir jeté leur dévolu sur le Fond du Conroy pour s'y amuser et s'y défouler avec leurs quads dans le lit du ruisseau du même nom. Au grand dam des promeneurs, en général soucieux de la préservation de l'environnement et qui avaient signalé les faits au maire de Lommerange.
S'intéressant à la question, ce dernier avait été aiguillé sur une demi-douzaine de films mis en ligne sur DailyMotion et qui illustraient les exploits ou plutôt les méfaits de la horde de quads incriminée. On les voyait évoluer dans le lit même du ruisseau, s'y retrouver bloqués avec leurs engins noyés, se tracter avec un filin à partir des rives, escalader les berges escarpées en effectuant des dérapages, le tout dans des projections d'eau, de terre et de pierres qu'ils devaient trouver follement amusantes et spectaculaires. Seul problème à ces facéties : le Fond du Conroy est constitué de parcelles privées ou domaniales.
Il est classé en ZNIEFF (Zone naturelle d'intérêt écologique faunistique et floristique), le ruisseau du Conroy étant lui-même classé ruisseau de première catégorie. Après avoir extrait les films de Daily Motion et quelques images confondantes de ces films, la mairie de Lommerange avait saisi le Procureur de la République et déposé plainte en gendarmerie de Fontoy.
Un des pilotes de quads vient d'être jugé par le Tribunal de Police de Thionville lors de son audience du 11 septembre dernier. Il a été condamnéà quatre cents euros d'amende et à six mois d'immobilisation de son engin. Une sanction qui constitue un premier pas dans la lutte menée pour la préservation de l'environnement mais qui ne donne pas entièrement satisfaction au plaignant. Ils étaient plusieurs àévoluer dans le Fond du Conroy.
D'autres noms que celui de la personne condamnée étaient connus. D'autres personnes étaient aisément identifiables. Dès lors pourquoi n'y-a-t-il eu qu'un seul prévenu à la barre ?