Hirondelles Les nids de remplacement adoptés.
En 2020, des travaux de toiture ayant nécessité la pose d’un échafaudage avaient défrayé la chronique et alimenté la polémique : les nids d’hirondelles avaient-ils été délibérément détruits ou, comme plusieurs témoins l’attestent, un raminagrobis sanguinaire avait-il profité du marchepied dressé par les hommes pour se hisser jusqu’à la toiture et détruire les nids qu’il avait à portée de griffes.
Cet épisode regrettable avait permis de rappeler la législation en place protégeant les hirondelles et avait abouti à une mesure compensatoire, en l’occurrence la mise en place de trois double-nichoirs en béton de bois fabriqués avec du bois issu de forêts gérées durablement.
Mais ces nids artificiels allaient-ils être adoptés et occupés ? La saison 2023 rassurera les amis de la nature. Ces nids en forme de boule avec un trou d’envol sur le haut ont trouvé preneur et ont abrité plusieurs familles d’hirondelles.
Ces dernières étant philopatriques (tendance à revenir dans sa zone de naissance), la prochaine saison nous rassurera définitivement sur le succès de cette initiative portée par la Ligue de Protection des Oiseaux et l’Office Français de la Biodiversité.
Une règlementation trop souvent ignorée.
Les hirondelles sont protégées par la loi portant sur la protection de la nature et l’arrêté fixant la liste des oiseaux protégés sur le territoire national.
A ce titre sont interdits la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids même vides, (l’hirondelle retrouve le lieu où elle nichait l’année précédente lorsqu’elle revient d’Afrique). La loi de 2016 a porté les peines maximales sanctionnant le non-respect de ces interdits à 2 ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende.
Incidence aussi de ces lois sur l’urbanisme.
En présence de nids d’hirondelles, les travaux de ravalement de façades et de toitures doivent être réalisés en dehors de la période de nidification, soit entre fin septembre et mars. Une « demande de dérogation espèces protégées » doit être adressée à la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) afin d’obtenir l’autorisation de décrocher les nids. Une procédure allégée peut être mise en place pour les particuliers et être gérée directement par la LPO Moselle. Renseignements par courriel : (