Moins escarpée que la plus petite des buttes de terre, la moute de derrière le cimetière est à la portée de qui veut s’en amuser.
Elle a ravi des générations entières de jeunes lommerangeois lorsque la neige daignait faire acte de présence. A traineau, dans un capot de voiture retourné ou encore à ski, nombreux sont-ils à s’être grisés à dévaler ses pentes.
Au prix parfois de petits accidents dus à la déclivité, aux pierres, aux trous ou aux clôtures. Au prix souvent d’engelures aux pieds ou aux mains qui faisaient regretter le temps passé au froid mais ne vous dissuadaient pas de recommencer le lendemain.
On trouve trace de la moute sur des cartes du 16ème siècle dans une configuration pouvant faire penser à une levée de terre qui aurait pu être un tertre ou une motte féodale, sous réserve de l’appréciation d’historiens confirmés.
La neige apparue le jeudi 19 dans la soirée a garni les pentes de ce mamelon d’une couche de neige suffisante, quoique symbolique comparée aux neiges d’antan, pour s’y égayer au travers de quelques glissades surveillées par les parents.