Bien souvent, le passééclaire le présent. Quelques vieux papiers de près de quatre-vingt ans d’âge pour certains, compulsés dans les archives d'une vieille armoire de la mairie, reflètent une situation énergétique qu’on espérerait ne plus revoir. Retour sur un passé dont on souhaite qu’il ne redevienne pas présent.
En mai 1945, la fin des hostilités avait permis d’envisager la remise en service de l’éclairage public de la commune tel qu’il était avant la guerre.
En juillet, la Préfecture de la Moselle stipulait que les communes ne pourraient disposer au titre de l’éclairage public que d ’un contingent d’électricité qui serait au maximum la moitié de celui dont elles disposaient en 1938.
A compter du 27 novembre 1946, en application des lois des 18 décembre 1940 et 31 décembre 1941 (lois édictées sous Pétain), les restrictions d’énergie électrique entraient en vigueur.
L’emploi de l’énergie électrique était interdit tous les mercredis et jeudis de 7 h 30 à 12 h et de 12 h 45 à 19 h 30, et ceci, même si les abonnés constataient que le courant n’était pas coupé.
En octobre 1948, en raison de la gravité de la situation électrique, les usagers se voyaient interdire d’utiliser l’énergie électrique les lundi et mardi de chaque semaine de 7 h 15 à 17 h 45, sauf de 11 h 30 à 13 h 30.
Le 25 octobre 1948, en plus de l’interdiction d’utiliser le courant électrique les deux jours précités, les abonnés industriels et artisanaux se voyaient astreints à n’utiliser le courant les autres journées, que 10 heures par jour au maximum.
Ce qui sera reconfirmé en août 1949, en raison de la gravité persistante de la situation en matière d’électricité.
L’histoire pourrait-elle n’être qu’un éternel recommencement ?