Le manque d’eau n’est pas un phénomène nouveau.
Il y a 188 ans, en 1834, ans, se posait le problème de l’alimentation de Lommerange en eau potable.
Le maire Jacques Nicolas, s’adressait alors en ces termes au Préfet :
« Le 28 novembre 1834, les élus du conseil municipal ont considéré que notre commune, comme tous les ans, était malheureuse pour se procurer l’eau nécessaire à la consommation de ses habitants.
Nous sommes obligés d’aller au loin pour nous en procurer avec bien de la peine dans une fontaine qui existe au lieu-dit «à Conroy » où l’on puise l’eau avec de petits vases par de petites ouvertures.
Ladite fontaine est située dans une partie de la forêt royale. En y établissant un bassin, on ne pourra commettre aucun délit ni nuire à la forêt puisque cet emplacement aboutit dans les prés.»
L’autorisation d’aménager le lavoir avec un bassin pour capter l’eau de la source fut accordée. Les travaux commencèrent le 17 mars 1836.
Le problème se reposa en 1895. Il y avait bien la fontaine du Conroy, quelques pompes dans certaines maisons mais la majorité de la population tirait encore l’eau aux puits publics
Après des décennies au cours desquelles on était venu chercher l’eau à la fontaine du Conroy et aussi y faire les lessives de gros linge que l’on y amenait en tombereau ou à l’aide d’une brouette, la construction, au début du XXème siècle, du lavoir situé en bout de la rue Joffre, sonna le glas de cette fontaine vaincue par l’arrivée de l’eau potable dans des conduites venant de la mine d’Aumetz.
On délaissa l’édifice situé au loin. Les pierres de la fontaine furent récupérées pour alimenter les constructions qui s’érigeaient alors dans le village.
Le syndicat des eaux de Fontoy, dont Lommerange faisait partie, était né et ses conduites commençaient à alimenter particuliers et édifices publics.
Documents tirés de l’opuscule de Joseph Muller « Evolution d’un village du Pays-Haut : Lommerange », que nous remercions.
